En tant que data analyst freelance, le choix du statut juridique consiste à arbitrer entre les 6 ou 7 formes disponibles. Comme tout entrepreneur, il faut mettre dans la balance les caractéristiques de son projet, ses ambitions personnelles et souhaits concernant sa protection sociale en tant que dirigeant d’entreprise. Quelles sont les questions à se poser pour pouvoir bien trancher ? Comment maintenir votre niveau de vie si vous perceviez déjà un salaire de data analyst avant de vous lancer pour devenir data analyst indépendant ? Guide d’étape avec nos juristes spécialisés.
Devenir data analyst, les étapes pour créer son entreprise
Lorsque vous souhaitez devenir data analyst freelance, vous devez choisir le meilleur statut pour créer votre activité bien sûr, mais aussi dans un premier temps :
- analyser votre marché et les tendances en matière prestations indépendantes,
- valider la faisabilité de votre projet en vérifiant que vos prestations et tarifs correspondent bien aux tendances de votre marché (voir le calcul de votre salaire de data analyst en fin d’article),
- puis choisir votre statut pour démarrer votre activité.
Indépendamment des questions de fiscalité (tous les statuts, excepté le régime auto-entrepreneur) offrent aujourd’hui la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés, le choix du statut juridique peut donc se faire assez simplement en se posant les bonnes questions.
La première question qui permet de trancher rapidement les différents statuts de création offerts au data analyst est celle de l’association, souhaitez-vous rester data analyste indépendant, seul décisionnaire à bord de votre entreprise ou bien vous associer avec des partenaires ?
CAS 1, data analyst freelance, les statuts pour créer seul son activité
Dans un premier temps, certains souhaiteront démarrer simplement en privilégiant la simplicité du régime auto-entrepreneur pour encadrer leur activité de data analyst indépendant. C’est le statut à choisir si :
- vous voulez vous testez en tant qu’entrepreneur,
- vous êtes sûr de votre business model mais vous n’avez pas du tout d’argent pour financer votre projet,
- vous cherchez avant tout la simplicité et ne souhaitez pas vous compliquer la tâche avec une gestion comptable complexe, même si ce choix n’est pas toujours le plus rentable.
Rappelons qu’avec le régime auto-entrepreneur, vous ne payez aucune cotisation tant que vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires.
Si vous avez un projet un peu plus ambitieux, avec un peu de budget notamment, posez-vous deux questions pour arbitrer entre EIRL ou EURL :
- Ai-je besoin de rassurer des partenaires (financeurs, banquiers…) ?
- Si oui, choisissez l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) qui vous permet d’afficher un capital social.
- Si non, choisissez l’EIRL, plus simple et moins coûteuse à créer.
Quelle est ma priorité ? Payer le moins de cotisations sociales ou bien préparer ma retraite ?
En fonction de la réponse à ces questions, plusieurs profils peuvent être déterminés et peuvent se résumer schématiquement comme suit :
Payer le moins cotisations sociales et impôt | Bien préparer sa retraite | |
Besoin de rassurer des partenaires avec un capital | EURL | SAS |
Pas de partenaires à rassurer | EIRL |
CAS 2, data analyst, je veux créer mon entreprise avec des associés
Deux statuts seulement peuvent encadrer votre projet : la SARL ou la SAS.
Encore une fois, pour trancher entre les statuts juridiques en tant que data analyst, il vous faut vous pencher sur les questions de protection sociale du dirigeant.
Parmi les associés, celui qui aura le statut de gérant souhaite-t-il :
- privilégier l’aspect financier en payant le moins de cotisations sociales possible ?
Si oui, choisissez la SARL, société à responsabilité limitée. Le gérant aura ainsi le statut de travailleur non salarié (TNS).
Attention, si vous ne vous versez aucune rémunération, des cotisations forfaitaires minimales restent obligatoires.
- préparer au mieux sa retraite en limitant l’effet carrières multiples ?
Choisissez alors la SAS, société par actions simplifiée qui offre la possibilité de conserver un statut proche de celui de salarié, on parle d’assimilé-salarié. Le gérant continuera de cotiser pour sa couverture maladie-retraite aux caisses auxquelles il était auparavant affilié en tant que salarié.
Mais entre assimilé-salarié et TNS, il y a des différences importantes en matière de rémunération qui doivent être prises en compte. Consultez un spécialiste de la création d’entreprise si vous avez des doutes pour valider, en fonction de vos objectifs personnels, le statut le plus pertinent pour vous.
Dans tous les cas, vous ne cotiserez pas au Pôle emploi et ne percevrez donc aucune indemnité liée à cette activité en cas de chômage.
Salaire data analyst, comment le maintenir quand vous devenez data analyst freelance ?
Avant de conclure sur le choix de votre statut juridique en tant que data analyst indépendant, il convient également d’aborder deux autres points essentiels nécessaire à la préparation de votre création d’entreprise : le calcul de vos tarifs en freelance et vos potentiels revenus et l’analyse de votre marché. Les deux notions sont imbriquées puisque vous devez vous assurer que les tarifs que vous allez devoir pratiquer pour couvrir vos besoins financiers correspondent bien aux prix de marché en vigueur.
Au moment de devenir data analyst freelance, si vous exerciez déjà le métier de data analyst en tant que salarié, vous vous interrogez certainement sur le maintien de votre niveau de salaire. Pour ce faire, comme tous les créateurs d’entreprise, il vous faut calculer votre prix de journée ou taux journalier moyen (TJM) et le comparer au prix de marché pour vous faire une idée de ce que pourrais vous rapporter votre activité en indépendant.
Le conseil de nos experts comptables pour créer votre activité en tant que data analyst indépendant
Le choix d’un statut juridique, en tant que data analyst ou pour tout autre activité s’analyse toujours au cas par cas. Selon vos ambitions, vos préférences en matière de simplicité de gestion ou de couverture sociale en tant que dirigeant, il faudra peser les pours et les contres. L’éclairage d’un spécialiste de la création d’entreprise, expert-comptable ou juriste est souvent salutaire. Il vous aide à vous poser les bonnes questions et met souvent le doigt sur ce à quoi on n’a pas pensé !
Chez Amarris Direct, nos experts comptables et juristes combinent leurs spécialités pour vous proposer un pack création à la fois simple et économique. Un entretien avec un juriste vous permet de poser toutes vos questions concernant la structure juridique de votre entreprise et votre statut en tant que data analyst freelance. De quoi partir sur de bonnes bases !