S’associer à 50/50 ou désigner un actionnaire majoritaire ? Il n’est pas peu commun de vouloir créer une entreprise de manière égalitaire. Mais s’associer à 50/50 n’est pas sans risques. Quels sont-ils ? Et quelles sont les alternatives ?
S’associer à 50/50, quels sont les risques ?
Dans une société certaines décisions sont prises par les associés en assemblée générale. Ces décisions se prennent à la majorité.
En cas de désaccord, les décisions importantes sont bloquées. Ce qu’on entend par « décisions importantes », ce sont entre autres, l’approbation des comptes, la distribution de dividendes, la rémunération du dirigeant, la réduction du capital…
Mais si les deux associés sont en désaccord, cela pose problème dans la gestion de la société, ce qui revient aussi à bloquer l’évolution de celle-ci.
Pour arranger la situation, cela suppose des négociations et des procédures pouvant être très longues. Ainsi, il faut s’attendre à d’importants honoraires d’avocats.
Quelles sont les alternatives ?
Afin d’éviter tout contentieux, deux solutions :
- Soit il vous faut choisir un actionnaire majoritaire (s’associer à 51/49). Evidemment, les responsabilités changent mais en termes de rémunérations et de dividendes, cela reste équivalent.
- Soit il vous faut trouver un troisième associé qui pourra arbitrer en cas de blocage.
Cette dernière solution peut cependant poser problème car l’arrivée d’un troisième associé peut vous faire perdre la majorité. Comment y remédier ?
Actionnaire majoritaire, comment garder la majorité en créant une holding ?
La création d’une holding a tout son intérêt si vous souhaitez conserver la majorité tout en faisant entrer de nouveaux actionnaires. En détenant la majorité des titres au sein de la holding, vous générez un effet de levier. Cela vous permet de contrôler la filiale sans forcément détenir la majorité du capital de celle-ci.
Pour mieux comprendre, Claude Robin, expert-comptable et fondateur d’Amarris Direct vous schématise ce montage :
Créer une holding est non seulement un avantage sur le plan juridique mais ce montage permet aussi de provoquer des effets de levier sur le plan financier, fiscal et organisationnel.
Faites-vous accompagner par un expert-comptable, un fiscaliste ou un avocat pour en comprendre les différents aspects et bien préparer ce montage si celui-ci s’avère être bénéfique pour votre activité… ou au contraire, pour envisager d’autres alternatives si votre activité ne nécessite pas un montage aussi complexe.
Pour en savoir davantage sur la société holding :
Quels avantages lorsqu’on souhaite vendre sa société ?